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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 07:32

Alors que la météo continue d’hésiter entre hiver et printemps, pourquoi ne pas s’évader le temps d’un article vers la douce chaleur estivale ? Et quoi de mieux pour ce faire que de jeter un coup d’œil à la future collection de Lander Urquijo ?

Advel a pu admirer fin 2013 quelques-unes des futures pièces de la collection été ainsi que plusieurs vêtements conçus pour les défilés mais non conservés dans l’offre de prêt à porter. Ceci dit, rien n’empêche les élégants de reprendre les idées dans des commandes en demi-mesure tant les propositions de Lander Urquijo sont judicieuses et bien trouvées.

Ce qui saute aux yeux en premier, comme toujours avec l’offre du tailleur espagnol, c’est la prédominance des couleurs. Aucun gris anthracite ennuyeux ou bleu marine trop sérieux, ici la qualité se marie à la gaité de couleurs pastel ou de teintes plus vives.

Vestes pantalons et gilets seront disponibles en vert, bleu, jaune… Libre aux plus audacieux de les portés coordonnés ou plus sagement de combiner les couleurs. Lander Urquijo s’aventure également vers des terrains plus mode avec des ensembles aux motifs camouflage.

Parmi les tenues que nous avons pu admirer figuraient plusieurs ensembles dont les pièces jouaient sur un mélange habile de couleur ; l’une des pièces comportant plusieurs couleurs reprises sur les autres vêtements unis. Par exemple la veste à carreau beige et gris sur fond blanc mariée à un gilet beige, un pantalon gris et une chemise banche. Une proposition qui ne sera d’après nos informations pas retenue mais que l’on ne pouvait vous cacher tant elle nous semble réussie. Bien sûr, vous pourrez commander pareil ensemble via l’offre de mesure très qualitative proposée à la boutique parisienne.

Enfin notons de nombreuse pièce à motif madras très estival et la sortie d’une gamme de maillot de bain très bien réalisés et dont la coupe s’avère tout à fait moderne.

Bref, vivement l’été !

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 06:51

Depuis quelques années, les « amateurs » de souliers prolifèrent répandant en même temps que leur expansion des idées préconçues sur les « règles  calcéophiles » qui régiraient le port de beaux souliers. J’ai mis « amateurs » entre guillemets car bien souvent ces personnes ne s’intéressent aux souliers que pour suivre la mode actuelle qui se recentre sur des valeurs traditionnelles…

De vieilles règles archaïques et dépassées

Parmi les affirmations péremptoires que l’on entend à longueur de forum se trouve deux « règles » archaïques, établies il y a des lustres et que certains oublient de remettre en question, peut-être parce qu’elles sont généralement formulées en anglais ? 

 No brown in town, que l’on pourrait traduire littéralement par “pas de marron en ville”, soit pas de marron avec une tenue formelle (costume – cravate, smoking…). Cette idée vient de traditions fort vielles qui veulent que les souliers noirs soient portés en ville et les marron à la campagne. Fort bien, seulement le monde a un peu évolué, plus personne ne porte de cols amovibles amidonnés ou n’utilise une canne d’apparat (à part quelques excentriques) alors par pitié, arrêtons de faire allusion à des règles aussi datées ! L’élégance se doit de s’adapter à son temps.

No brown after six, soit pas de marron après dix-huit heure. En réalité, il faut comprendre, pas de marron si vous vous rendez à une soirée habillée. Alors certes, si vous portez un smoking ou si vous êtes invité à l’Elysées, je ne saurais que trop vous conseiller les souliers noirs. Comme il faut avouer que ces situations ne se rencontrent pas tous les jours, je pense que l’on peut considérer cette affirmation comme tout à fait contournable.

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Un seul conseil, formel = sombre

Vous vous êtes aperçu que nous avons parlé de deux couleurs seulement : noir et marron (foncé). Or, si ces couleurs étaient de loin les plus répandues, la donne est un peu bousculée aujourd’hui avec l’explosion des patines et autres cuirs teintés. Ainsi, outre les deux couleurs phares, nous voyons fleurir des marrons clair (gold), des bordeaux, des verts, des bleus…

Le seul conseil que l’on pourra donner sera pour les environnements formels (travail ou soirée) : qui dit formel dit absence d’exubérances vestimentaires et donc souliers ne se démarquant pas du reste de la tenue. Comme cette dernière sera foncée (Bleu marine, anthracite…) il vous faudra choisir une teinte sombre pour vos chaussures. Qu’elle soit noire, marron foncé, bordeaux… n’a plus grande importance aujourd’hui. A l’heure ou une proportion scandaleuse d’homme d’affaire ne fait plus attention à sa façon de se vêtir, le simple fait de choisir des souliers de bonne qualité suffit pour sortir du lot. Les seuls endroits ou le noir sera impératif sont les soirées très habillées (black ou white tie, invitation dans des endroits prestigieux…) et les environnements de travail extrêmement formels (mais si vous y travaillez il y a de fortes chances que vous n’ayez pas besoin de cet article pour vous en rendre compte).

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Plaisirs et qualité en maitres-mots

Vous l’avez deviné dans le paragraphe précédent, les souliers foncés vont avec des tenues foncées. Réciproquement, des tenues claires appellent des souliers clairs. L’été, les costumes en lin beige sont rois ? Les souliers clairs aussi ! Mais il ne tient qu’à vous de dépasser ces raisonnements : on voit de plus en plus d’élégants oser des souliers gold avec des costumes bleu marine ou gris anthracite. Cela fait râler les grincheux mais le point essentiel est que cela plaise à celui qui porte de pareils souliers !

Faites-vous plaisir ! Dans un monde formaté comme le notre, où la plupart des personnes subissent leurs vêtements, osons porter des tenues dans lesquelles on se sente bien. J’irais même plus loin : vous aurez souvent avantage à consacrer plus d’attention à la qualité de vos souliers qu’à leur couleur.

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Tous les souliers en photo : Aubercy

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 06:46

La pochette est l’un des accessoires qui signent le mieux une tenue d’un élégant. De plus on assiste à un vrai retour en grâce de ce petit accessoire. Pourtant, c’est une des pièces du vestiaire les plus difficiles à maitriser.

On me demande souvent comment choisir une pochette. Il faut avouer que la question est tout à la fois simple et complexe. Simple car avec quelques principes basiques on est sûr de s’en sortir honorablement. Complexe car les exceptions à ces principes sont légions. Une chose est certaine : comme en toutes choses sartoriales, le fait d’assumer sa tenue et d’en être fier fait une grande différence. Aussi, habillez-vous pour vous et non pour suivre une quelconque tendance et vous aurez fait le plus grand pas.

Dernière précisions, je n’utilise pas le mot « règles » pour parler des principes qui vous aideront à choisir votre pochette. En effet, comme pour tous les sujets autour de l’élégance, tout est permis et les règles ne font que limiter l’imagination et l’expression de la créativité du porteur. Disons que ces principes vous serviront à vous familiariser avec cet accessoire avant de pouvoir voler de vos propres ailes.

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Cette précision faite, regardons d’un peu plus près ces fameux principes qui vous assureront de toujours bien choisir votre pochette. En premier lieu, et c’est peut-être la seule règle que l’on peut édicter, il ne faut jamais choisir une pochette du même tissu que la cravate. En effet, cette association est coutumière des packs bas de gamme et démontre une faible imagination de la part du porteur. De même, si la chemise est à motif, ne pas prendre une pochette du même tissu.

Si vous portez une chemise blanche, la pochette blanche est le choix le plus simple et le plus sûr. Ce devrait être la première pochette à acheter, vous avez déjà de multiples possibilité avec cette simple pochette grâce aux différents choix de pliages. Le niveau suivant consiste à choisir une pochette blanche avec un petit détail rappelant une des couleurs de la cravate. Par exemple une pochette blanche avec un fin liseré de couleur ou de petits motifs discrets.

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Ces principes basiques s’appliquent pour une pochette blanche mais sont à éviter avec une pochette de couleur et une chemise unie : le rappel serait trop fort.

Le mot clé est lâché : « rappel ». Tout l’art de la pochette tient dans la maitrise des rappels entre les couleurs de la pochette et celles du reste de la tenue. Le principe le plus simple pour choisir une pochette est le suivant : la couleur principale de la pochette s’accorde avec une couleur secondaire du costume. Par exemple avec un prince de galles à contre carreaux bleu, une pochette à dominante bleu est du plus belle effet. De même, une couleur secondaire de la pochette s’accorde avec une couleur principale de la tenue. L’exemple le plus évident est le liseré de la pochette qui rappelle la couleur d’une cravate unie.

Quelques exemples en photos :

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Deux exemples particulièrement complexes signés Wicket où on voit l'importance du rappel de couleur pour une tenue harmonieuse :

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Maintenant que vous savez comment choisir une pochette, vous avez fait la moitié du chemin. En effet il faut maintenant la plier ! Il existe autant de pliage que d’hommes portant une pochette. Néanmoins, voici les trois pliages qui vous permettront de vous adapter à toutes situations :

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  • Droit, le plus formel, un peu triste parfois. Conseillé pour les pochettes très sobres, il s’accommode moins bien des pochettes fantaisie.

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  • 3 pointes, plus technique, le rendu reste formel et relativement technique. Sa bonne maitrise rendra tous vos collègues jaloux !

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  • Puff, le moins formel mais le plus flamboyant. La « sprezzatura » dans toute sa splendeur.

(Les images proviennent de www.samhober.com)

Un petit mot sur les matières pour finir : privilégiez les matières naturelles : soie, coton ou lin. Fuyez les pochettes en synthétiques et les fausses pochettes (carré rigide recouvert de tissu) qui ne trompent personne.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 06:13

Mesdames les parisiennes, sachez que vous avez légalement le droit de porter des pantalons depuis… le 31 janvier dernier ! En effet, une ordonnance avait été promulguée en 1800 par le préfet de Paris Dubois indiquant que toute femme désireuse de se promener dans une telle tenue devait en obtenir la permission préalable auprès de la préfecture ! Nous ne reviendrons pas sur l’histoire du pantalon, mais si cela vous intéresse, Philippine Janssens la retrace très bien sur son site : http://www.philippinejanssens.com/fr/history.php

Alors bien sûr, il n’a pas fallu attendre cette année pour que les femmes s’emparent du pantalon et l’adoptent. Néanmoins, force est de reconnaître qu’aujourd’hui encore demeure une inégalité sexiste : une boutique seulement propose des pantalons en demi-mesure pour les femmes alors que l’offre foisonne pour les hommes. Cette boutique est celle de Philippine Janssens, que nous avons rencontrée.

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Présentation

Après avoir été diplômée de L’ESSEC, la jeune créatrice Philippine Janssens fonde en novembre 2010 sa propre marque de pantalons féminins sur mesure qui prendra son nom. Ce n’est pas un hasard si Philippine Janssens se lance dans cette aventure et fait le choix du pantalon féminin sur mesure. En effet, elle a été sensibilisée très tôt aux différents textiles de qualité puisque sa mère a créé en 1981 la maison de tissu Haute Couture Janssens & Janssens située rue d’Anjou dans le 8ème arrondissement de Paris. Ce lieu est particulièrement important pour Philippine Janssens, c’est là qu’elle a pris goût aux belles matières, qu’elle a rencontré des couturiers, qu’elle s’est intéressée à la mode, qu’est né le désir de créer sa propre entreprise et qu’elle travaille actuellement. Et oui, pour rencontrer Philippine Janssens, il faut traverser le magasin de tissus Haute Couture Janssens & Janssens pour découvrir un joli espace privatif spécialement aménagé pour les clientes de la jeune créatrice. La décision de Philippine Janssens de fonder sa marque de pantalons féminins sur mesure vient d’un constat : elle a des difficultés à trouver dans le commerce des pantalons de bonne qualité qui lui plaisent et lui correspondent (elle n’est d’ailleurs pas la seule dans ce cas !). Elle imagine alors permettre à toutes les femmes d’avoir un pantalon qui leur convienne vraiment, un pantalon personnalisé, à des tarifs abordables. 

Prix raisonnables ne riment pas avec accueil  négligé et toutes les clientes seront reçues individuellement, sur rendez-vous exclusivement.

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Tout commence en déterminant la coupe : pantalon droit, cigarette, évasé, jodhpur, drapé, à pont … Il faut faire le choix parmi 15 (!) coupes différentes avant de commencer à personnaliser son modèle. Ce choix est important car il permet de déterminer l’allure que la cliente souhaite donner à son vêtement : ample aux cuisses mais resserré en bas par exemple, ou bien encore près du corps, ample sur toute la jambe…

La coupe définie, les mesures sont prises grâce à ce qu’on appelle une toile : il s’agit d’un pantalon possédant la coupe et les dimensions les plus proches de celles voulues. Il y a environ 500 toiles différentes dans le magasin, chaque coupe étant disponible dans trois hauteurs de taille (basse, haute ou normale), plusieurs largeurs et longueurs… Le grand nombre de toiles s’explique surtout par l’importance du rapport taille-hanche chez les femmes ce qui impose d’en proposer plusieurs pour chaque modèle. Les mesures, un peu plus d’une vingtaine, seront prises directement sur ce pantalon d’essayage. C’est une étape décisive puisque toutes les modifications seront notées précieusement et analysées ensuite par l’atelier pour créer le patron correspondant.

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Quelques unes des toiles...

Ensuite, c’est l’étape de la personnalisation du vêtement où l’on doit choisir les différentes options du pantalon : types de poches à l’avant et à l’arrière,  forme de la ceinture ou encore style de bas de jambe. C’est classique sauf qu’ici encore, Philippine Janssens ne fait pas les choses à moitié et propose un nombre d’options très large. Par exemple pour la finition des bas de jambe, on a le choix entre un ourlet simple, un revers extérieur, un bas surpiqué, une fente sur le côté ou sur le devant, un zip ou une fermeture boutonnée. L’apport de Philippine se ressent tout au long de ce processus puisque tout n’ira pas à tout le monde ; par exemple si vous avez un départ de hanche fort, il faudrait éviter les poches dans les coutures, elles bailleraient. La dernière étape est le choix du tissu : couleurs, matières, motifs…et le choix est pléthorique. Outre ses propres tissus, Philippine peut s’appuyer sur une partie de la collection de tissus du magasin Janssens et Janssens, notamment pour les pantalons de soirée.

Pour les clientes qui trouveraient que leur pantalon n’est pas encore assez exclusif, Philippine Janssens propose d’étudier sur devis les demandes les plus folles. Ainsi, la jeune parisienne livre régulièrement des pantalons avec des incrustations de dentelles, de cuir … Nous avons pu voir lors de notre visite un pantalon extrêmement travaillé ayant nécessité plusieurs heures de travail pour ajouter des broderies reprenant le motif tartan du tissu, les photos parlent d’elles-mêmes :

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Philippine Janssens accorde énormément d’importance à l’accueil qu’elle réserve à ses clientes, guide les femmes dans leurs choix de personnalisation du pantalon et donne des conseils pour choisir un tissu adapté à la saison et l’usage envisagé. La personnalité et le mode de vie de chaque cliente sont également passés en revue : personne âgée, travail en position assise… autant de critères permettant de déterminer le pantalon adéquat.

Il faut compter généralement une demi-heure dans la boutique pour cette première étape et patienter environ trois semaines avant l’essayage final : c’est le temps nécessaire à la réalisation du patron et la confection du pantalon. Les éventuelles rectifications sont corrigées pour le lendemain. 

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L'espace privatif donne sur une courette paisible.

Quelques questions à Philippine :

Qu’est-ce qui t’a poussé à créer ta propre marque ?

Mes parents sont chacun entrepreneur, mon frère a monté son cabinet d’architecture, on a une vraie fibre entrepreneuriale dans la famille. Pour ma part, j’ai été sensibilisée très jeune au tissus par la boutique de ma mère et à la couture car ma grand-mère était couturière.

Dans le magasin de tissus Janssens et Janssens, les clientes viennent pour se faire faire des vêtements soit parce qu’elles recherchent des tissus de qualité, fantaisistes et uniques, soit parce qu’elles ont une silhouette qui ne leur permet pas de trouver des vêtements dans le prêt-à-porter traditionnel. Cependant, les couturiers se raréfient et il devient de plus en plus difficile de se faire confectionner des vêtements sur mesure. Enfin, le marché du sur-mesure est relativement opaque et les prix peuvent aller du simple au double sans pour autant être satisfait de la qualité de la confection.

Pourquoi le pantalon ?

Depuis les années 60 et le fameux tailleur-pantalon d’Yves Saint Laurent, le pantalon fait partie intégrante d’une garde-robe féminine. C’est un vêtement que les femmes portent très souvent, et qui est extrêmement pratique mais force est de constater que son achat relève souvent d’un parcours du combattant !

Quand vous demandez à une femme le nombre de pantalons qu’elle possède, généralement elle en a une quinzaine mais elle n’en met que deux ou trois : à la différence d’une jupe ou d’un chemisier, le pantalon n’est pas un achat coup de cœur, il faut qu’il vous aille parfaitement et que vous vous sentiez à l’aise, sinon, il reste au fond de votre placard.

Après, pourquoi seulement le pantalon ? Je trouvais intéressant de faire un seul vêtement, car on acquiert une certaine expertise et également parce que je suis convaincue que la créativité nait de la contrainte.

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Pourquoi la demi-mesure ?

Rappelons peut-être ce qu’est la demi-mesure : il s’agit d’une méthode de confection, à mi-chemin entre le prêt-à-porter et la grande mesure. A la différence de la grande mesure où l’on prend vos mesures et où l’on vous crée une toile exclusivement pour vous, nous partons avec la demi-mesure d’une toile existante que l’on adapte à votre silhouette pour vous créer votre patron.

La demi-mesure à l’avantage d’être une méthode de confection rapide (en moyenne trois semaines) qui ne demande qu’un seul essayage après la mise au point de la toile. Par ailleurs, la demi-mesure offre à la cliente une possibilité de variantes tant au niveau de la coupe que des tissus qu’elle ne trouve pas dans le prêt-à-porter. Enfin, le prix d’une confection en demi-mesure reste abordable si on le compare avec la grande mesure.

Pour de nombreuses femmes qui n’ont pas le temps ou qui n’ont pas l’envie de faire du shopping, ce service de demi-mesure a tout son intérêt.

Le prêt-à-porter n’offre qu’un nombre limité de tailles (allant très rarement au-delà du 44)  et les qualités ne sont pas toujours au rendez-vous, même dans le prêt à porter de luxe.

Le prêt-à-porter ( PAP) ne répond pas aux attentes des femmes : il y a un PAP bas de gamme, peu cher mais de qualité moyenne, un PAP moyen de gamme qui se prend pour du haut de gamme (de par les prix mais pas par la qualité) et le PAP de luxe qui n’habille plus les femmes car trop dépendant des modes et des tendances de marché

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De nombreuses options sont présentées au mur.

N’est-ce pas compliqué pour les clientes d’arriver à imaginer leur pantalon lors de la commande ?

Avec notre concept, les clientes peuvent essayer les vêtements et vérifier l’allure des coupes grâce à nos nombreuses toiles. Par ailleurs, il y a plusieurs centaines de prototypes dans notre showroom permettant d’apprécier les matières et les différentes options qu’elles peuvent choisir pour les finitions  comme par exemple les bas de jambes avec des boutons, les largeurs de ceintures, etc… La cliente est écoutée et bénéficie de nos conseils.

Il m’est déjà arrivé que certaines clientes me demandent d’imaginer leur pantalon en me faisant pleinement confiance 

Où sont fabriqués les pantalons ?

Tout est fabriqué en France ! Il  y a d’excellents fabricants avec un savoir-faire inégalé, ce serait dommage de ne pas les mettre en avant. Je ne suis pas un tailleur, mais me place davantage comme un « intermédiaire » entre nos façonniers, qui ne peuvent plus avoir leurs ateliers sur Paris comme c’était le cas il y a 50 ans, et une clientèle soucieuse de qualité qui a des besoins particuliers mais qui ne trouve pas ce qu’elle recherche dans le commerce traditionnel. Ma démarche est de pouvoir proposer une confection à l’unité fabriquée en France. L’enjeu étant de préserver l’esprit couture tout en industrialisant le procédé de fabrication. La plupart de nos ateliers sont des petites structures de 20 à 30 personnes, des artisans et couturières qui possèdent de vrais savoir-faire.

L’industrialisation de notre produit est nécessaire pour obtenir des délais rapides, assurer une production à plus grande échelle et proposer des prix raisonnables mais ne dénature en rien notre démarche qui est celle de préserver un savoir-faire français.

Tu travailles avec un seul atelier ?

Non, avec plusieurs ateliers,  ainsi que des artisans brodeurs et artisans plisseurs (les Plissés LOGNON)… On travaille également avec de nombreuses entreprises du patrimoine vivant : les EPV *. Ce sont des entreprises qui existent depuis des dizaines voire des centaines d’années et qui ont un vrai savoir-faire transmis de générations en générations.

Chaque atelier à ses spécificités : certains ne travaillent que le flou et les matières plus délicates, d’autres ateliers sont davantage équipés pour les matières plus classiques comme la laine et le lin.

Mon brodeur a travaillé pendant 15 ans pour un grand couturier, il collabore aujourd’hui pour une grande maison de broderies, pour ma mère et moi-même. On développe des collections de broderie ensemble, des galons, des ceintures. Le fruit de notre dernière collaboration est un pantalon entièrement brodé, un tartan revisité nécessitant plus de 30 heures de broderies.

Je viens également de participer à l’élaboration d’un défilé au Bristol avec la maison Lejaby pour réaliser des pantalons « lingerie » en ré-inscrustant leurs dentelles sur les pantalons.

Les partenariats nous permettent d’enrichir nos collections et de développer notre créativité.

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Est-ce plus compliqué d’habiller les femmes que les hommes ?

En effet, en demi-mesure, peu de maisons se sont risquées à habiller les femmes car davantage d’expertise, de conseils, d’écoute, d’exigence du fait de la diversité des silhouettes....

C’est un vrai challenge mais une fois que vous avez acquis la confiance d’une femme, elle peut devenir une cliente fidèle et attentive à vos conseils

Quels types de clientes as-tu ?

Tous les âges, tous les milieux sociaux… Qu’elles aient des difficultés à trouver des pantalons de par leur silhouette ou des tissus de qualité plus ou moins originaux, j’essaie de répondre aux demandes de toutes mes clientes afin de les satisfaire au mieux. Ma plus jeune cliente à 25 ans et je lui ai offert son premier pantalon en mesure. J’habille des femmes qui sont sensibles aux belles matières, au savoir-faire : avocates, actrices, chef d’entreprise, cadres, têtes couronnées, etc…

As-tu beaucoup de demande pour des pantalons confortables ?

Chaque tissu présent dans les collections est sélectionné pour une propriété particulière : toile pour l’été, finition satiné pour pantalon plus habillé, etc… Prenons un exemple : au début, je n’avais pas d’élasthanne car  je n’y suis pas favorable mais la demande est là et je m’adapte. Il ne faut pas qu’il y ait plus de 2 % ou 3 % sinon cela déforme les vêtements. C’est très confortable mais cela a une moins bonne tenue.

Y-a-t-il beaucoup d’étrangères ?

Oui, et de plus en plus et c’est la raison pour laquelle je suis en train d’étudier un nouveau process pour proposer une offre de conception du pantalon depuis sa commande jusqu’à sa livraison en une semaine…

Quels sont tes futurs projets ?

J’ai plusieurs lignes de projets :

 -Partenariats : notamment avec la maison Aallard pour le fuseau en mesure qui sera lancé en septembre 2013 à Paris

- Nouveaux  produits : développement du jean et du pantalon en cuir pour 2014, de ceintures corsets

- Perfection de la fabrication et projets technologiques mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant … !

Plus d’informations : http://www.philippinejanssens.com/

 

*  EPV : Le label "Entreprise du Patrimoine Vivant" (EPV) est une marque du ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme. Il distingue des entreprises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.

Attribué pour une période de cinq ans, ce label rassemble des fabricants attachés à la haute performance de leur métier et de leurs produits.

Créé par la loi en faveur des PME du 2 août 2005, le label Entreprise du patrimoine vivant peut « être attribué à toute entreprise qui détient un patrimoine économique, composé en particulier d’un savoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire »

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 06:34

Le Danemark n’est pas connu pour ses créations vestimentaires. Cependant, force est de constater que plusieurs marques danoises font plus que tirer leur épingle du jeu. Parmi elles, plusieurs proposent une mode jeune et fonctionnelle, sans sophistication mais avec des matières très qualitatives. L’équivalent scandinave de notre APC en quelque sorte.

Deux marques nous ont séduits en particulier : Mads Norgaard et Bruuns Bazaar.

 

MADS NORGAARD

Le nom de Mads Norgaard vient du fondateur éponyme. Ce danois de 52 ans ouvrit une première boutique multimarque dédiée à la mode masculine en 1986. Bien vite, il se rend compte qu’il ne trouve pas les vêtements qu’il aimerait porter dans les collections des marques qu’il distribue, il crée donc ses propres pièces. Bien vite la demande des clients est telle qu’il vend ses créations à d’autres boutiques en plus de la sienne.

La première collection complète officielle, uniquement masculine, apparait en 1995, bien vite suivie par son pendant féminin l’année suivante.  Fasciné par les saisons, Mads Norgaard présente quatre collections par an, une pour chaque saison. Les coupes sont simples avec peu de fantaisie mais les matières et les coupes sont très soignées. Au final, on obtient une marque proposant des basiques de bonne qualité et quelques pièces un peu plus folles sans devenir exubérantes.  

Mads Norgaard est disponible dans de nombreux points de vente à Paris : Kiliwatch, Le Bon Marché, Merci… Pour une fois, les provinciaux ne seront pas en reste puisque la marque est distribuée dans de nombreux points de vente en France : Avignon, Clermont-Ferrand, Lyon, Nantes, Toulouse…

Petite sélection de vêtements des collections printemps 2013 et été 2013 :

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plus d’infos : http://madsnorgaard.dk/

 

BRUUNS BAZAAR

Bruuns Bazaar aura 20 ans l’an prochain, et le moins que l’on puisse dire c’est que leurs collections respirent la maturité. C’est l’une des rares marques danoises à avoir su exporter leurs créations dans le monde entier et c’est la première maison scandinave à avoir été intégrée au calendrier des défilés de mode parisiens (en 1999).

Depuis 1994, Bruuns Bazaar évite les tendances trop bohèmes ou conceptuelles, importables par la majorité. Au contraire, la marque développe une collection aux lignes d’apparences simples mais les coupes sont précises et minimalistes. Bruuns Bazaar déclare attacher autant d’importance à l’apparence esthétique qu’au côté fonctionnel et agréable du vêtement et le résultat est probant : les vêtements donnent vraiment envie d’être portés, avec des matières agréables. Nous en avons essayé quelques uns et effectivement,  le confort est probant sans négliger le côté « mode » des créations, surtout pour la collection féminine. La collection homme est plus sage mais tout aussi agréable.

Petite sélection de vêtements de la collection en cours :

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plus d’infos : http://www.bruunsbazaar.com/

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 06:13

Lander Urquijo est un tailleur espagnol ayant développé depuis 2009, en plus de son activité de grande mesure, une marque de vêtements en prêt-à-porter et de demi-mesure. Il ne lui aura fallu que trois ans pour ouvrir une première boutique en France (la troisième après les deux espagnoles) et pas n’importe où : à Paris en plein quartier Saint Germain !  En entrant dans cette boutique parisienne, la première chose qui frappe, est la multitude de couleurs. Ici, pas de rayons envahis par des vestes noires, grises ou bleu marine…  Les tons sont vifs ou pastels mais toujours colorés et joyeux. Comme les matières font la part belle à la légèreté, on aura vite l’impression que l’esprit riviera est devenu espagnol.

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La devanture anonce la couleur.

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La boutique est très colorée.

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La boutique parisienne propose un choix large de vestes et chemises estivales.

La boutique propose un prêt à porter très qualitatif centré autour de la spécialité maison : la veste estivale avec manches napolitaines. Souvent non doublées, les exemplaires proposés en magasin sont disponibles dans plusieurs coloris et ont tous de vraies boutonnières. Ces dernières ne sont pas percées pour permettre la retouche de la manche par le bas (beaucoup moins couteux) et ne sont ouvertes que lorsque la longueur de manche idéale est atteinte. Lander Urquijo signe également une collection de costumes, pantalons, chemises, cravates, pochettes et autres accessoires dans des tons là encore très colorés sans sacrifier la qualité. Il faut souligner que tous les produits sont fabriqués en Espagne ou en Italie. Mention spéciale pour les chemises dont la plupart utilisent des tissus Thomas Mason. La boutique parisienne propose en plus des produits Lander Urquijo une sélection très sympathique d’habits et d’accessoires dans le même esprit que la marque espagnole. Ainsi, quelques chaussures, sacs (de très beaux canevas japonais) et divers accessoires sont disponibles.

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Les vestes estivales sont non doublées.

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Tous les produits proposés font la part belle aux couleurs estivales comme cette chemise déclinée en 5 coloris très pop.

Outre l’offre en prêt-à-porter, Lander Urquijo propose un service de demi-mesure assez poussée qui permet notamment de choisir un montage des manches à la napolitaine afin d’obtenir des vestes très fluides et estivales. Advel n’a pas testé ce service mais les produits, que nous avons vus, donnent tout à fait confiance dans le résultat final. Les possibilités sont assez larges car le tissu est coupé à la main en Espagne. Le montage, en partie manuel notamment pour la couture de la manche selon le type d’épaule choisie, est réalisé intégralement en Espagne. Le prix d'appel est de 650€ mais un large choix de tissus très qualitatif est disponible à des prix variant en fonction du fournisseur sélectionné. Il faut compter quatre semaines environ pour recevoir votre costume.

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Couture de manche à la main (vue de l'intérieur).

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Un aperçu de la diversité des tissus proposés en demi-mesure.

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Exemple d'un costume en prêt-à-porter, édition limitée à 12 exemplaires numérotés. La coupe manuelle en demi-mesure permet d'obtenir des cols arrondis comme celui-ci.

A l’heure où la sinistrose est dans toutes les bouches, il est réjouissant de découvrir des marques comme Lander Urquijo qui propose une vision de l’habillement masculin joyeux et coloré sans sacrifier la qualité.

Plus d’informations :

 http://www.landerurquijo.com/

Lander Urquijo, 18 rue des quatre-vents, 75006 Paris

 

Quelques exemples de tenues composées de pièces Lander Urquijo :

appareil 28 avril 131

 

appareil 28 avril 133

appareil 28 avril 140

Toutes les photos de l'article (sauf la première de la devanture) : ©Advel 

Photo de la devanture : ©Lander Urquijo

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 05:38

Vous le savez surement déjà, nous aimons beaucoup Aubercy. Nous avions d’ailleurs consacré deux articles à cette belle maison française sur Advam : une présentation et une interview.

 

Les hommes élégants savent déjà que les souliers Aubercy sont une alternative très valable face aux noms plus connus du secteur ; ce qui est nouveau c’est que depuis quelques semaines les dames peuvent également se chausser en Aubercy ! La maison française a travaillé de concert avec le petit atelier italien d’où sortent tous les souliers pour proposer de nouvelles formes très féminines. Plusieurs patronages masculins ont été adaptés sur ces nouvelles formes. Advel a pu observer plusieurs modèles féminins et nous nous sommes sentis véritablement bluffés : non seulement les souliers sont très féminins malgré des dessins initialement pensés pour les hommes mais la qualité atteint des sommets rarement constatés dans le monde de la chaussure féminine. De plus, les modèles sont produits à la commande et le choix des cuirs est laissé à l’initiative des clientes, c’est l’assurance de ne pas croiser les mêmes souliers à tous les pieds !

 

Pour vous faire une idée, voici quelques photos de modèles homme & femme posant en couple :

 

B1

Derby Besteguy femme ou homme : derby au patronage singulier et néanmoins d'une folle élégance.

 

 B2

Derby un œillet  Jude : derby très élégant et racé. Un des rares derbys 1 œillet trouvable aujourd’hui.

 

B3 

Bottine Lawrence : une des rares bottines actuelles avec de vrais boutons. Les combinaisons de couleurs les plus folles sont encouragées !

 

 B4

Derby femme 2 œillets Lucia (au dessus), le patronage se rapproche de celui du tout premier soulier Aubercy, le derby André (le soulier du dessous).

 

B5 

L'actualité d'Aubercy, c'est également de nouveaux patronages disponibles, ici le derby 2 œillets Luca avec un traitement bi-matières très réussi (disponible avec d'autres matières au choix du client) et le richelieu Barthold reprenant un patronage datant des années 30 ; la ligne très art déco reprend les codes d'un derby : intriguant et réussi.

 

B6 

Outre les souliers, Aubercy propose plusieurs accessoires en maroquinerie de fort belle qualité, dont ce modèle de sac de voyage. Les peausseries et les couleurs sont, comme pour tous les articles Aubercy, laissées au choix du client. Certains n’hésitent pas à assortir leurs bagages à la sellerie de leur voiture de collection…

 

Laura & Pierre

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 06:28

Depuis plus de dix ans, la maison Duret propose aux amateurs exigeants des pièces de maroquinerie sur mesure. Fondée par Mickaël Benarroch, Duret est le témoignage d’un amour pour le cuir et son travail, découvert auprès des artisans des Grands Ateliers de France.

L’histoire de la maroquinerie commence presque par hasard, quand M. Benarroch décide un jour de fabriquer une ceinture à partir d’une chute de cuir. La maison Duret a bien grandi depuis, avec un atelier à l’intérieur de Paris et plusieurs personnes travaillant à plein temps. La typologie des clients a changé également, passant d’une clientèle quasi exclusivement française à ses débuts à une marque exportant près de la moitié de sa production à l’étranger.

Duret est surtout connu pour les ceintures sur mesure mais propose une offre plus large incluant la plupart des objets de petite maroquinerie (portefeuilles, étuis smartphone, bracelets de montre…) et quelques pièces plus imposantes (gainage de caves à cigare, bagages…). Tout est réalisé artisanalement et selon les désirs des clients : dimensions, nombre de poches, couleurs des cuirs et des coutures… Vous pouvez avoir une idée des possibilités en regardant les galeries du site Duret :  http://www.duret-paris.com/5.aspx

B1

Quelques uns des produits Duret. Photos © Duret

Les ceintures

La spécialité de la maison Duret, c’est bien sûr la ceinture sur mesure. Et nous parlons bien de réel sur-mesure, tout est laissé au choix du client : choix de la peau évidemment (veau, crocodile, autruche, éléphant…), mais également de la doublure, de la boucle (une dizaine de formes sont proposées) et du fil de couture. Les amateurs perfectionnistes qui ne trouveraient pas leur bonheur dans la sélection pourtant large des cuirs disponibles peuvent même demander une ceinture patinée de façon à correspondre exactement à la teinte d’une paire de soulier par exemple. Evidemment, la largeur de la ceinture et son épaisseur sont choisies par le client et la longueur de la ceinture déterminée au millimètre près. La maison Duret propose des tarifs fixes pour les ceintures « classiques » mais les demandes les plus folles peuvent être étudiées.

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Pour vous donner une idée de la diversité des choix possibles, voici le stock de fils disponibles dans l’atelier lors de notre visite… Photo © Advel

B3

Plusieurs exemples de ceintures Duret. Photos © Duret

L'Atelier

L’atelier Duret est situé dans Paris même. Nous nous y sommes rendus pour observer différentes étapes de la fabrication d’une ceinture. Tout est fabriqué ici, depuis la découpe des peaux jusqu’aux finitions à l’exception de la boucle fabriquée en France et taillée dans un bloc de laiton (des boucles plaquée or ou palladium sont également disponibles). Les clients peuvent demander de visiter l’atelier, ce qui est particulièrement intéressant. On y découvre des artisans passionnés et soucieux de délivrer un travail parfait. Ici, point de pression pour accélérer les délais, tout est fait dans le calme.

Lors de notre visite, nous avons pu observer la plupart des étapes de la fabrication d’une ceinture. Voici quelques photos :

B4

Ceintures en attente de boucle. Les bandes (extérieure, doublure mais également triplure en fonction de l’épaisseur voulue) sont collées l’une à l’autre avant d’être cousues. Photo © Advel

 B5

Avant de coudre la ceinture, il faut positionner la boucle et la protéger des éventuels chocs. Photo © Advel

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Le fil est empoissé avant la couture. Photo © Advel

B7

Couture de la ceinture, Il ne faut pas parler de « surpiqure » qui est un terme propre à l’usage d’une machine à coudre ; ici on parle de couture au point sellier, travail entièrement manuel. Photo © Advel

 B8

Et voilà le travail ! Remarquez la doublure jaune, assortie à la couleur de la couture. La ceinture ne sera percée que lors de la remise au client, afin que l’emplacement du trou soit exactement à l’endroit optimal. Photo © Advel

Nous n’avons pas pris en photo toutes les étapes de fabrication (il y en a une vingtaine !) mais elles sont toutes expliquées et illustrées sur le site de la marque, c’est un bon moyen de se rendre compte du travail nécessaire, notamment en ce qui concerne la préparation des peaux avant la couture : http://www.duret-paris.com/4.aspx?sr=1 Les autres objets sont également fabriqués dans cet atelier, nous avons pu voir notamment un futur portefeuille encore à l’état de découpes posées l’une sur l’autre, on ne devine que difficilement le travail nécessaire avant d’en faire un produit fini !

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Photo © Advel

Et ça donne quoi au final ?

Vous rêvez devant les ceintures Duret mais vous pensez que vous n’oseriez jamais des combinaisons de couleurs originales ou des coutures colorées ? Voici plusieurs photos d’assortiments vestimentaires pour vous montrer qu’une ceinture sur mesure avec des couleurs bien choisies peut très facilement s’insérer dans une tenue.

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Photo © Advel


Plus d’informations :

www.duret-paris.com

Tél.: +33 (0)1 40 67 93 05

Fax: +33 (0)1 40 67 93 05

contact@duret-paris.com

Advel remercie chaleureusement Mickaël Benarroch et Chloé Jaquinet pour leur disponibilité et leur gentillesse.

 

Laura & Pierre

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 06:55

Nous vous parlions récemment des détails à regarder pour savoir si la qualité de fabrication d’une chemise était bonne.  Voici venu le temps de mettre en pratique avec une marque que presque tout le monde connait : Alain Figaret.

 

La marque est née en 1968 à Biarritz, très vite le succès est au rendez-vous et les premières boutiques sont ouvertes à Paris. Aujourd’hui il y en a une vingtaine en France et les ouvertures à l’international se multiplient. Dès le début, la chemise est au cœur de l’offre d’Alain Figaret qui propose donc depuis plus de quarante ans des collections à l’élégance intemporelle. Aujourd’hui encore, la marque se positionne sur le marché de la chemise haut de gamme et la plupart des détails que nous vous proposions le mois dernier se retrouvent sur les chemises de la marque. Il nous faut également souligner ici la qualité des tissus employés, quelque soit le tissage (popeline, chevrons, oxford, twill…). Le plus dur dans une boutique Alain Figaret est souvent de choisir une chemise tant les variations sont nombreuses…

Mais Figaret a su également rajeunir son image avec un choix de coupe large et en suivant les tendances actuelles (chemises à carreaux ou en chambray). Plus que des mots, voici une vidéo mettant en scène la collection printemps été 2012 :

Collection Printemps/Eté 2012 from Alain Figaret on Vimeo.

L'Homme

Nous ne serons pas galant pour une fois et commencerons par présenter la collection masculine, spécialité de la marque oblige. Nous avons déjà parlé de la qualité des chemises qui sont la véritable spécialité d’Alain Figaret. Il faut souligner la diversité des modèles masculins puisque tous les types de chemises sont représentés : des plus formelles (chemises à plastron) aux plus détente (chemises à carreaux avec col boutonné) en passant par toute une gamme de chemises « business ». Il y en aura pour tous les goûts mais toujours en restant élégant ce qui est un véritable exploit à en croire les collections de certains concurrents.

 

Alain Figaret, c’est également une gamme étendu d’accessoires entourant la chemise : cravates évidemment (avec une belle gamme de cravates sept plis, repliées sept fois pour créer du volume sans recourir à une doublure) mais également nœud papillon, boutons de manchette, pochettes… A noter également depuis quelques saisons, la collection homme propose de fort beaux pantalons et pulls.

Image2

 

La femme

La gamme femme d’Alain Figaret est une excellente surprise pour les élégantes qui la découvrent pour la première fois. Les tissus des chemises sont d’aussi bonne qualité que ceux de la gamme homme ; la coupe se veut sans fioritures mais avec des détails très féminins. La collection présente également des robes, des écharpes et des vestes à un tarif très correct compte tenu de la qualité des matériaux employés.

Au final cette gamme féminine est très réussie, sans sophistication inutile. Certes, ce ne sont pas des modèles qui séduiront les fashion addicts, la gamme se destine plutôt à des femmes hédonistes, discrètes et élégantes.

Image1

 

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 08:12

 

Je crois que la chemise est l’une des pièces les plus présentes dans les magasins qu’ils soient féminins ou masculins. L’offre pléthorique rend le choix compliqué et l’on ne sait plus quoi regarder sur une chemise pour faire son choix.  Voici un article qui devrait vous permettre de vous appuyer sur des critères concrets pour choisir une chemise de qualité, ou, plus certainement, pour écarter des chemises qui ne répondraient pas entièrement à vos attentes. Le corollaire de cette dernière phrase est que nous ne discuterons pas ici de vos goûts esthétiques ni de ce que vous devriez choisir en termes de dessin (coupe, couleur, motif…) mais uniquement de ces quelques détails qui peuvent vous permettre d’éviter une future déception due à une qualité trop faible.

Malheureusement, les deux critères les plus importants pour l’achat d’une chemise sont la qualité du tissu et celle de la coupe. Je dis malheureusement car ce sont deux critères difficiles à juger. En effet, de nombreuses marques traitent leurs tissus pour qu’ils soient agréables à la main lors de l’achat … et au bout de quelques mois le tissu devient rêche. La coupe idéale quant à elle est différentes pour tous, il est alors difficile de juger de la qualité d’une chemise grâce à elle. Cependant, il est bon de rappeler qu’il est déconseillé d’acheter une chemise dont le tissu ne vous satisfait pas pleinement à l’achat ou dont la coupe ne vous convient pas : dans les deux cas, il n’y a aucune chance que cela s’améliore après achat…

Le troisième critère important est la qualité de la confection de la chemise, et là, de nombreux indices peuvent vous aider à choisir une chemise. En effet, il y a beaucoup de détails qui signent une confection de qualité. Cependant il est fréquent que même les plus belles chemises ne les possèdent pas tous. Nous listons ci-dessous plusieurs critères qui peuvent jouer dans le choix d’une chemise, à vous de sélectionner ceux qui vous semblent primordiaux… ou dispensables !

 

i1Les hirondelles : On appelle hirondelle la pièce de renfort entre les pans avant et arrière  de la chemise. Leur rôle est purement structurel : elles empêchent la chemise de se déchirer à cet endroit. En effet, la zone est sensible et sujette aux tensions (lorsqu’on sort la chemise du pantalon par exemple). Leur présence est indispensable pour assurer à la chemise une durée de vie conséquente.

 


i3Baleines dans le col : il n’y a rien de pire qu’un col de chemise qui rebique. Pour contrer cela, il existe plusieurs parades, la plus commune est l’usage de baleines. Ces dernières restent la solution la plus efficace et la plus simple. Ces baleines sont de petites pièces en matériau relativement rigide (plastique, métal, corne…) qui peuvent être amovibles ou cousues dans le col. Dans le cas où on ne peut pas les enlever, l’avantage est l’impossibilité d’égarer les baleines, en revanche le col peut s’user prématurément (à cause des frottements lors des lavages ou du repassage). 

i4Pinces poitrine (chemise femme) : pour les femmes ayant une poitrine généreuse, outre avoir une coupe spécifique pour caser ce volume supplémentaire par rapport à une chemise homme, il faudra faire attention à la présence de pinces (tissu pincé) en dessous des seins, ceci permettra à la chemise de mieux épouser la forme du corps en enlevant le volume superflu en bas du torse et d’éviter l’effet sac à patates en dessous des seins.

 

 

Positionnement du bouton poitrine (chemise femme) : c’est un critère très important pour vous mesdames,  pour que les pans avant de votre chemise ne s’écartent pas (avec une vue sur votre soutien-gorge) lorsque vous vous asseyez ou vous penchez, il faut qu’un bouton soit présent au point de circonférence le plus grand. Certaines marques utilisent également des boutons plus rapprochés sur les chemises femme que sur celles destinées aux hommes afin d’éviter d’avoir un bâillement trop important.

Couture des boutons : la couture des boutons est un indice important du soin apporté à la confection de la chemise. Notamment, si les boutons sont déjà à moitié décousus, vous pouvez être sur(e)s que le reste de la chemise a peu de chance d’avoir été mieux traité.

i5Bouton sur la manche : voici un critère moins décisif dans le choix d’une chemise. Les chemises ont une fente au niveau du poignet. Cette fente peut- être plus ou moins longue, mais si elle l’est trop, le tissu bouffera et laissera entrevoir votre bras. Si vous ne le souhaitez pas (c’est assez inélégant pour les chemises formelles), il faudra veiller à ce que la chemise possède un bouton au milieu de cette fente pour la fermer.

 


i2Les boutons eux même : la qualité des boutons utilisés sur une chemise est beaucoup plus parlante que la plupart des critères listés ici. Les boutons en plastique signent une chemise bas de gamme, la corne en revanche se retrouve sur les plus belles chemises. Si le plastique n’est pas pénalisant en terme de longévité, il signifie en revanche souvent que le fabriquant est prêt à rogner de tout côté pour augmenter sa marge…

 

 

i7Dernière boutonnière à l’horizontale : ceci est un détail des plus dispensables, donc essentiels ! Le but d’une telle boutonnière est simplement de savoir quand on est arrivé en bas lors du boutonnage…  C’est surtout signe que le fabriquant ne lésine pas sur les différentes opérations pour proposer une chemise de qualité.

Cintrage de la chemise (bords ou pinces) : il existe une infinité de formes possibles pour une chemise. Si vous souhaitez avoir une chemise cintrée (qui épouse les formes de votre corps), vous devrez choisir entre plusieurs techniques. Les deux les plus courantes sont une réduction de tissu au niveau de la couture entre le pan avant et le pan arrière et l’utilisation des pinces dans le dos.  La première a l’avantage d’être plus esthétiques (pas de pinces visibles au milieu du dos), la seconde est préférée des puristes car elle permet d’enlever de la matière au niveau du creux des reins et épouse ainsi mieux la forme du corps.

 

 

Longueur des pans : Voici un des critères les plus essentiels lors du choix d’une chemise. En effet, la longueur des pans autorise (ou non) à porter une chemise rentrée dans un pantalon ou une jupe. Il vous faudra des pans longs (idéalement recouvrant les fesses) pour pouvoir porter votre chemise rentrée sans qu’elle ne sorte dès que vous vous asseyez.

Décalage des coutures de la manche : C’est un critère qui n’en ait pas vraiment un. En effet, si cela témoigne d’un soin réel au montage, je n’ai jamais pu constater les avantages évoqués : confort supérieur et repassage facilité (grâce à l’absence de superposition des couches de tissus, quatre à cet endroit).

 

Evidemment, tous les points ci-dessus ne sont pas des impératifs, je rappelle que le point le plus représentatif de la qualité d’une chemise est la qualité du tissu utilisé. Reste que peu de marque se donne la peine de présenter des finitions et détails soignés avec un tissu bas de gamme. Nous présenterons régulièrement sur Advel des marques et artisans qui valent le détour.

Pour les éternel(le)s insatisfait(e)s, la solution ultime est de recourir à la commande d’une chemise sur-mesure. D’autant que les artisans talentueux ne manquent pas, citons Courtot et Lucca à Paris (environ 220€ la chemise) Mary Frittolini en Italie (et en France lors de ses déplacements).

 

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