Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:59

Comme chaque année en janvier se tient le salon Maison et Objet, l'occasion de voir de visu les nouveautés déco. voici mes coups de coeur pour l'édition qui vient de se terminer à Paris.    

Fauteuil YAS par Samuel Accoceberry pour Bosc :

Des lignes extrémement douces et une impression de confort intense. Disponible en plusieurs tailles et coloris, la structure apparente en bois donne un côté scandinave alors que les lignes arrondies modernisent l'ensemble.    

Fauteuil YAS Bosc

 

Table Times 4 par Gonçalo Campos pour Polit

Table basse ingénieuse : le plateau ajouré laisse entrevoir le compartiment tournant, 4 espaces de 4 couleurs différentes. De quoi camoufler les petits objets du quotidien (les télécommandes...) ou mettre en valeur un objet en particulier !

maison-objet-2014 7898-1024x1024

 

Verre "Red or white" par Ron Arad pour Nude

Le célèbre designer Ron Arad a créé pur Nude ce verre particulièrement astucieux : un côté pour le vin rouge, un autre pour le blanc, il n'y a plus qu'à faire attention de ne pas tacher la table en retournant le verre !

ron-arad-nude-77223

 

Trolley par Mathieu Mategot pour Gubi

Ce trolley très graphique joue le contraste avec son plateau supérieur blanc. Notez le porte revue sur la partie inférieure.

1 trolley mathieu mate got gubi png 2888 north 576x whi

 

Table Iso A et Iso B

Ces deux tables sont indépendantes mais leur association est une merveille de graphisme.

5iso duo jpg 3611 north 576x white

 

Table Hexa Wewood

Découverte de Wewood pour moi avec cette table Hexa qui doit son nom à sa forme mais ne reflète pas son point fort : la table peut être posée horizontalement ou verticalement. Dans les deux cas, la table fournira un espace de rangement bienvenu dans les petits espaces !

hexa wewood 

 

Meuble Origami TV Mr marius

Ce meuble TV d'inspiration très suédoise m'a séduit par son petit air de bureau induit par la colonne de tiroir plus basse.

origami-tv-cupboard 

Canapé Opéra par Busk + Hertzog pour Softline

Ce canapé rentre dans la tendance actuelle du retour des "confidents", c'est à dire des canapés avec un dossier enveloppant haut pour protéger les conversations. Ici, le design est très minimaliste et moderne avec de douces couleurs pastel.

opera soft line

Théière Ridge par Kinto

Cette Théière possède un atout en plus de son look très mignon : sa forme particulière fait que son centre de gravité change en fonction de la quantité de thé à l'intérieur, facilitant ainsi le versage dans les tasses.

ridge

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 08:03

Suite des sélections déco Advel avec aujourd’hui un meuble souvent sous-estimé : le bureau. Or, il faut bien l’avouer, qu’il soit dans une chambre ou un séjour, un bureau ne passe pas inaperçu. Heureusement, les propositions stylées ne manquent pas et il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les bourses, petite sélection « Advel » ci-dessous.

Bureaux abordables

 

Les enseignes de décoration à prix modérés proposent toutes des bureaux, souvent peu jolis et assez basiques. Néanmoins il est possible de dénicher des bureaux très jolis, la preuve par quatre :

bureau-beckett 907011 01 1

contrast desk walnut lb3

324394170-03fcbc64-5cca-4a97-afcc-b796a587b1fd 1200

cornell desk ash lb 1 1

De haut en bas : Habitat Beckett, Made Contrast, bureau La Redoute, Made Static

Bureaux classiques

 

Comme pour tout meuble, il existe des grands classiques. Chacun est un choix sûr… mais souvent onéreux malheureusement.

bureaux-design-george-nelson-80422-3023741

637350

2TANCW6NRSET 1 Zoom

bureau-albini-knoll-albini-silvera 05

De haut en bas : Bureau Home par Nelson, S285 Marcel Breuer, le fameux Tanis de Pierre Paulin, Bureau Albini chez Knoll.

Bureaux modernes

 

Pour les amoureux de design modernes, les enseignes de mobilier moderne proposent largement de quoi se faire plaisir, voici quatre de nos coups de cœur.

00tdk C01-9a267

unnamed

image 4 web 960x550

occaworking single fritoc-s-f-wh-t011-wh-2

De haut en bas : La secrète chez Cinna, le bureau Rewrite (Ligne Roset), le bureau Honoré de Hartodesign, bureau Bo Concept.

Bureaux vintage

Les amoureux de design vintage peuvent se réjouir, les bonnes affaires sont légion. Au final, c’est peut-être le moyen le plus simple pour avoir un bureau qui sorte de l’ordinaire sans dépenser des fortunes !

Bureau relooker jaune blanc 3 tiroirs noir bois vintage ret

http://www.gentlemen-designers.fr/portfolio/bureau-3-tiroirs-jaune-relooke-metal-et-bois-480-e

bureau-vintage

http://d-origine.com/products-page/bureau/bureau-vintage/

table-a-ecrire-noten 56822

http://www.produitinterieurbrut.com/scandinave/fr/tables-tableaecrirenoten-0301176

 

vintage

http://pssstt.com/produit.php?ref=P11133&id_rubrique=3

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 19:43

Le salon Maison et Objet se tient deux fois par an, en janvier et en septembre. Coup de projecteur sur les 12 objets qui nous ont séduit lors cette édition de rentrée.

 

On commence par l’univers de la cuisine avec ces astucieuses planches à découper Vendredi et Samedi chez Pic vert et Cie qui servent aussi de plateau grâce à leur recto en ardoise. Pour découper, outre une planche, il faut… un couteau ! Par exemple un magnifique couteau Tsuba créé par Henri Mazelier en s’inspirant des sabres japonais. (Photos source 1 et source 2)

1

 

L’univers du salon est riche en nouveautés, nous avons apprécié la tablette porte livres/revues Book Hod de SCP avec son plateau incliné et les tables colorées Rubens pour apporter une touche de gaité. (Photo Rubens source)

2

 

Les bougies ont leurs adeptes mais ,il est souvent difficile de trouver de jolis bougeoir. C’est chose faite avec le Nocto de Norman Copenhagen et le bougeoir mural Pov de Menu.

3

 

Certes, l’été commence à s’éloigner mais cela ne doit pas nous empêcher de rêver devant le mobilier outdoor. Le hamac/nacelle Osmose de Fermob est une ode au préplassement. La jardinière d’extérieur Lift de Qui est Paul ? permet une superposition de pots très design. (Photo hamac source)

4

 

Au rayon luminaires, vous aurez peut-être noter la tendance d’avoir un lampadaire au dessus d’une petite table couverte de livres, de préférence en bout de canapé ? Les designers l’ont bien remarqué aussi et se sont amusés à marier lampadaire et table d’appoint. Le résultat ? La table Josette d’Hartô (à droite) et la Mandarine de Binôme.

5

 

Les deux derniers coups de cœur sont deux meubles ont ne peut plus utiles avec un joli fauteuil en bois, le Cover de Muuto, et le buffet Falling Box de Minimalist Editions qui serait classique si un de ses caissons n’était pas penché…

6 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 23:30

Après la première partie dédiée à trois des designers danois les plus connus, petit tour d’horizon de designers moins célèbres mais également originaires du Danemark.

Poul Henningsen (1894 – 1967)

Fils de deux écrivains danois, Henningsen a développé un attrait pour le courant fonctionnaliste durant ses études d’architecte. Fasciné par l’invention de la lampe électrique (il a été élevé à la lampe à pétrole) il consacra une grande partie de ses talents à dessiner des lampes et abat-jours. Ses créations sont composées d’éléments réflecteurs, souvent des cercles concentriques, afin de rendre la lumière plus douce et diffuse et d’éviter tout éblouissement (l’ampoule n’est pas visible). Parmi ses grands succès, Artichoke est peut-être l’un des plus connu avec sa forme en artichaut composée de 72 feuilles en cuivre. 

b1

Lampe de table, suspension PH5 et artichoke 

Børge Mogensen (1914 – 1972)

Mogensen est l’un des acteurs phares du fonctionnalisme danois. Formé à la menuiserie puis l’ébénisterie, ses créations s’imposent comme intemporelles avec des formes simples et des matériaux très qualitatifs. Son approche très rationnelle tient compte d’un besoin de production en masse, ce qui ne nuit pas à l’esthétique. Les lignes de ses créations sont parfois encore plus épurées que celles de ses contemporains, comme avec le canapé Spoke Back.

b2

Hunting Chair, enfilade oresund et canapé Spoke Back

Hans Wegner (1914 – 2007)

Grâce à sa formation d’ébéniste, Wegner maitrisait parfaitement le travail du bois. Il appliqua ce talent en concevant plusieurs centaines d’assises au cours de sa carrière. Il commencera par travailler avec Arne Jacobsen avant de créer son propre bureau d’étude en 1943. Inspirées par le fonctionnalisme, ses créations sont néanmoins plus douces et poétiques que beaucoup de celles de ses contemporains. Le succès de certaines de ses pièces ne se dément pas depuis plus de 60 ans !

b3

Fauteuil CH07, PP19 teddy bear chair, chaise CH20

Poul Kjærholm (1929 – 1980)

Kjærholm fut l’un des designers qui œuvra pour l’éditeur Fritz Hansen. Les lignes des créations de ce designer sont très aériennes. Des traits communs sont décelables avec les œuvres d’architectes et designers comme Mies van der Rohe ou Gerrit Rietveld, dont Kjærholm était admiratif. Par rapport aux autres designers danois, Kjærholm utilise beaucoup le métal et le cuir qui apportent de la finesse à ses meubles.

b4

Chaise PK11, chaise longue PK24, chaise PK22 

 Jacob Jensen (1926 - )

Jacob Jensen est un designer danois ayant œuvré dans plusieurs domaines mais s’il est aussi connu aujourd’hui, c’est parce qu’il a été le designer de Bang & Olufsen. Entre 1964 et 1991, il a dessiné plus de 200 produits pour la marque de Hi-fi lui permettant d’acquérir une véritable identité visuelle. Jensen a cependant dessiné de nombreux autres produits (plus de 500). Plusieurs de ses créations font parties de collections permanentes dans des musées d’art moderne.

b5

Platine Beogram 4000, Enceinte Beovox 2500, Beocenter 1400 (en bas)

Grete Jalk (1920 – 2006)

Enfin une femme dans cette sélection ! Etudiante en philosophie et langue moderne, Grete Jalk s’impliquera en réalité dans le design danois. Très connue pour les expositions qu’elle a organisées et ses livres sur le design danois, Grete Jalk a cependant dessiné plusieurs meubles qui ont marqué l’histoire du design. Inspirée par la technique du bois courbé utilisée notamment par les Eames aux USA, la plus connues des créations de Grete Jalk est sans conteste sa chaise en bois courbé.

b6

Chaise en bois courbé et table

Partager cet article
Repost0
25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 06:49

S’il est bien un domaine où le Danemark est connu, c’est le design. En effet de nombreux designers mondialement connus sont originaires de ce petits pays scandinaves. Nous allons vous présenter les plus connus en deux articles : le premier vous présentera trois grandes stars danoises du design que vous ne pouvez pas ne pas connaître et le second article lèvera le voile sur d’autres designers moins connus.

ARNE JACOBSEN(1902 – 1971)

Peut-être le plus connus des designers danois. Architecte de formation, il ouvre sa propre agence dès 1930. Ses créations très rationnelles avec des lignes géométriques et un fonctionnalisme étudié lui donneront la réputation d’être le « Corbusier danois ».

Mais ce qui lui a valu une réputation mondiale ce sont ses créations dans le domaine du design. Sa chaise Ant créée en 1952 s’écoulera avec ses déclinaisons à près de 5 millions d’exemplaires ! Le concept fondateur de la chaise Ant c’est ses …3 pieds ! Idée géniale : la chaise ne sera jamais bancale même si un pied est légèrement tordu…

Aujourd’hui, deux meubles de Jacobsen sont peut-être encore plus connus que la chaise Ant : les fauteuils Egg et Swan (œuf et cygne en français). Le designer les a dessinés pour s’intégrer dans la décoration d’un hôtel qu’il a conçu : le SAS Royal Hôtel à Copenhague. Aujourd’hui, la chambre 606 est encore conservée dans l’état originel et peut-être réservée par les clients.

b1

En haut de gauche à droite : la chaise Ant, les fauteuils Egg et Swan. En bas à gauche : immeuble d’habitation Bellavista à Klampenborg ; à droite : la chambre 606 du SAS Royal Hotel de Copenhague.

VERNER PANTON (1926 – 1998)

Designer connu mondialement grâce à la fameuse chaise en plastique moulé qui porte son nom, Verner Panton est considéré comme un des designers danois les plus influents. Comme beaucoup, il débute par des études d’architecture avant de travailler avec … Arne Jacobsen. Il collaborera notamment sur la chaise Ant.

Panton crée son propre studio de design en 1955. Il est l’un des premiers à bouleverser les codes des assises qui sont son sujet de prédilection. L’utilisation massive du plastique dans les années 60 lui permet de créer des chaises colorées aux formes novatrices.

Panton créera de nombreux intérieurs très pop (le paquebot Lorelei, l’hôtel Astoria en Norvège…) et plusieurs chaises et fauteuils mais sa création iconique est indubitablement la chaise Panton : c’est la première chaise en plastique moulée par injection, sa forme en S est d’une modernité absolue et rompt avec les pieds classiques. Très fun (plusieurs coloris sont disponibles) et pratique (elle peut s’empiler facilement), la Panton est un classique incontournable.

b2

De gauche à droite : chaises Panton, C1 et K3 Heart Cone

FINN JUHL (1912 – 1989)

Certainement le moins connus de nos trois designers du jour, Finn Juhl jouit pourtant d’une bonne notoriété chez les amateurs de design grâce à la personnalité de ses créations. C’est de plus l’un des premiers designers danois a avoir été reconnu à l’international : il est considéré comme l’un des pères du design scandinave avec entre autre… Arne Jacobsen.

Finn Juhl a commencé comme designer et a conçu ses premiers meubles au début des années 30 en autodidacte pour son propre usage. Il crée son agence de design en 1945 et se démarque très vite de ses contemporains. En effet ses créations, notamment les assises, présentent des lignes très organiques et s’inspirent de l’art moderne et abstrait.

Finn Juhl connaitra un grand succès aux Etats-Unis dans les années 50 suite à l’aménagement de  la salle du Conseil de tutelle au siège de l'ONU à New York. Il concevra également au début des années 50 le mobilier Baker destiné initialement au marché américain.

A noter, jusqu’à fin juillet, la Maison du Danemark sur les Champs Elysées organise une exposition sur Finn Juhl. Pour une fois, vous pourrez toucher et même vous assoir sur les créations du designer danois !  http://www.maisondudanemark.dk/fran%C3%A7ais/evenements/2013/exposition-finn-juhl.aspx

 

b3

En haut de gauche à droite : Baker Sofa, Pelikan et chaise 45, en bas : chaise Chieftain et bahut Sideboard.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 07:29

Le mois du Danemark continue sur Advel avec aujourd'hui la présentation de l'une des plus vielles manufactures de porcelaine : Royal Copenhagen.

 

Le Danemark est connu pour ses designers de mobilier mais il n’est pas en reste en ce qui concerne le design d’ustensiles en tout genre, pour l’art de la  table en particulier. Si de nombreuses marques sont apparues récemment, quelques unes sont beaucoup plus anciennes comme Royal Copenhagen qui a aujourd’hui plus de 230 ans !

Fondée en 1775, Royal Copenhagen est aujourd’hui l’une des plus vieilles compagnies de porcelaine au monde et continue de vendre des objets faits main avec des techniques parfois inchangées depuis les débuts. Surtout, la marque est reconnue pour la qualité très élevée des produits qu’elle propose, tous fabriqués et peints à la main par les artisans employés en interne.

Royal Copenhagen est également connue pour proposer une offre peu commune : une garantie de 2 ans contre la casse ! Autrement dit, si vous brisez une de vos assiettes ou un de vos plats dans les deux ans suivant l’achat, l’article est remplacé gratuitement !

3

L’Histoire de Royal Copenhagen

L’histoire de Royal Copenhagen commence en 1775 avec la création de la manufacture royale de porcelaine danoise par le chimiste Frantz Heinrich Müller spécialisé dans l’étude des minéraux. Il dédiera sa vie à la fabrication de porcelaine danoise à base de quartz, de kaolin et de feldspath, il faut dire que les européens fortunés du XVIIIème siècle se sont entichés des magnifiques porcelaines blanches et bleues ramenées de Chine, or, les prix exorbitants des importations poussent les européens à fabriquer leur propre porcelaine.

Pourtant, lorsqu’il chercha à lancer sa fabrique, Müller eut peu de succès… jusqu’à ce que la famille royale s’en mêle, donnant son nom à la marque et les fonds nécessaires pour débuter l’activité. La famille royale dirigera la manufacture jusqu’en 1868, date à laquelle la marque fut privatisée. Elle put cependant conserver son nom et le droit d’arborer le drapeau royal.

Un tournant, pour la marque danoise, fut l’invention par Arnold Krog d’une technique qui permit de peindre sous le vernis et ainsi de représenter des paysages et autres scènes naturalistes. Les premiers résultats, montrés lors de l’exposition de Paris de 1889 rendirent la manufacture célèbre dans le monde entier.

4

La fabrication

Les produits Royal Copenhagen sont fabriqués au Danemark, à la main depuis plus de 230 ans. Pour chaque produit fini, environ 30 artisans sont intervenus… Voici quelques unes des étapes de fabrication.

Tout commence par l’étape de modelage, c’est là que les idées prennent forme. Une maquette de l’objet est fabriquée puis le moule correspondant est fabriqué, souvent en marquant l’empreinte de la maquette dans du plâtre. Toute la difficulté tient dans l’obligation de tenir compte de la rétractation de la matière lors de la cuisson de la porcelaine… L’argile de porcelaine est fabriquée sur place à partir de  kaolin, de quartz et de feldspath. Les matières premières sont pesées avec précision et mélangées avec de l’eau pour créer une espèce de pâte modelable. Cette pâte doit être filtrée et pressée pour éradiquer toute bulle d’air à l’intérieur du mélange.

Il existe deux façons d’obtenir la forme de l’objet voulu. La première, utilisée pour les formes cylindres simples (assiettes, tasses…) consiste à déposer de l’argile de porcelaine sur un moule ouvert (qui forme l’un des côtés de l’objet) et à utiliser un gabarit que l’on fait tourner sur l’autre face pour former le deuxième côté. La seconde méthode est utilisée pour les objets plus complexes, il s’agit de l’utilisation de moules classiques. Si un objet nécessite plusieurs parties (par exemple l’anse des tasses), elles sont assemblées entre elles par de l’argile liquide.

Après avoir obtenu la forme de l’objet, il faut le cuire pour le durcir. Chaque objet passe deux ou trois fois dans un four. La première cuisson dure environ douze heures à 950°C, on obtient alors ce qu’on appelle un biscuit de porcelaine. Les objets peuvent alors soit recevoir une peinture avant émaillage (ce qui rend la peinture plus durable et moins fragile mais plus compliquée, le biscuit étant poreux) soit  être émaillés avant d’être peints  (ce qui permet des peintures plus colorées et plus facilement réalisables).

L’émaillage est l’étape qui va donner à l’objet son aspect lisse et vernis. Le biscuit de porcelaine est recouvert d’une pellicule d’émail liquide et à nouveau cuit pendant environ douze heures, à près de 1400°C. L’émail fusionne alors avec l’argile et le recouvre d’une couche lisse, translucide et dénuée de porosité. Les objets obtenus après émaillage peuvent être peints ou dorés (ce qui est impossible avant l’émaillage). La décoration est plus facile après émaillage car la surface est lisse et non poreuse. Cependant, pour bien fixer le dessin il faut repasser l’objet en four, à environ 800°C, pour que la peinture fusionne avec le vernis.

Sélection d’objet de la collection en cours :

b2

 

b3

b4

 

Plus d’informations : http://www.royalcopenhagen.com/en

Partager cet article
Repost0
19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 15:41

 

L’Art Déco est certainement l’un des courants artistiques les plus connus au monde. Né en France au début du XXème siècle, il prendra son envol à la fin de la première guerre mondiale. Son nom qui prête souvent à confusion avec les « arts de la décoration » est tiré de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels qui se tint à Paris en 1925 et qui est considérée comme l’un des événements fondateurs de l’expansion de l’Art Déco à travers le monde.

 L’Emergence de l’Art Déco

L’Art Déco apparait en réaction à l’Art Nouveau né à la fin du XIXème siècle. Ce dernier, s’il rompt avec le classicisme précédent, fait encore la part belle aux courbes et aux ornementations végétales et animales. Qualifié d’ « art nouille » par ses détracteurs en raison de ses lignes jugées trop molles, l’Art Nouveau commence à s’effacer au début du XXème siècle au profit de l’Art Déco qui prône les lignes épurées et les motifs géométriques. Cependant, l’expansion de l’Art Déco ne commencera réellement qu’après guerre, lors des années folles : les progrès techniques et scientifiques, les besoins en reconstruction, tout encourage un bouillonnement créatif et euphorique. 

Les reconstructions suite à la première guerre mondiale et le besoin en infrastructures pour accueillir les nouveaux moyens de transports (aéroports avec le développement de l’aviation intercontinentale, les infrastructures autour des routes avec le développement de l’automobile, les ports avec les immenses paquebots) ont permis à l’Art Déco de s’étendre de manière importante en Europe. L’expansion mondiale fut grandement encouragée par l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels de 1925. Le secrétaire du commerce américain de l’époque, Herbert Hoover, envoya plus de 100 personnes pour avoir un compte rendu de l’exposition. L’Asie n’est pas en reste : le Prince japonais Asaka, venu en personne à l’exposition fit appel à un français, Henri Rapin pour décorer son nouveau palais à Tokyo. L’Art déco est le premier courant artistique ayant eu une influence mondiale.

 b6

Peut-être deux des bâtiments Art Déco les plus connus au monde : le Chrysler Building et l’Empire State Building.

 

L’Art Déco dans tous les domaines

Si on associe souvent Art Déco et architecture, tous les domaines artistiques ont été impactés. La décoration intérieure en particulier ; les formes géométriques simples sont mises en avant mais les matières employées sont très luxueuses, les traitements de surface font souvent appel à la dorure, la laque ou la marqueterie pour créer des décorations géométriques.

L’Art Déco trouve aussi un écho très fort en peinture avec entre autre le cubisme qui reprend une volonté de traits très géométriques. La Pinacothèque de Paris expose en ce moment un ensemble d’œuvres de l’une des peintres phares de l’époque : Tamara de Lempicka. L’Art Déco a également influencé le domaine vestimentaire avec notamment le couturier Paul Poiret qui reste l’un des ambassadeurs du mouvement.

 b2

Les demoiselles d’Avignon, toile cubiste de Picasso et Jeune Fille en Vert de Tamara de Lempicka

 b3

Une commode de Jean Dunand et un meuble de rangement de Pierre Chareau.


L’Art Déco et le Modernisme 

L’art Déco est particulièrement intéressant si l’on considère qu’il a favorisé l’émergence du modernisme. Si ce dernier partage le goût de la géométrie et des lignes pures, leurs objectifs divergent : l’Art Déco se veut purement décoratif alors que le modernisme favorise la fonctionnalité débarrassée des ornementations superflues. Dans les faits, l’Art Déco fut initialement porté par les classes les plus aisées alors que le modernisme se destinait à toute la société, notamment grâce à l’industrialisation de la fabrication qui permet des prix maitrisés.

Gageons que les génies du modernisme (Le Corbusier, l’école du Bauhaus, Ludwig Mies van der Rohe…) n’auraient pas eu autant de succès sans l’engouement des classes plus aisées pour l’Art Déco.

 b4

La villa Savoye de Le Corbusier et la bibliothèque double face de Charlotte Perriand.

 

Les villes Art Déco 

Les villes où admirer des bâtiments art déco ne manquent pas. Parmi les plus célèbres citons Miami, ravagée en 1926 par un ouragan et un incendie… La reconstruction fit la part belle à l’Art Déco dont le monde entier s’était entiché suite à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels de l’année précédente.  En France également, l’Art Déco profite des besoins de reconstruction, notamment après la première guerre mondiale pour s’imposer. Reims ou Saint Quentin sont régulièrement citées comme des villes regorgeant de bâtiments appartenant à ce courant. Vichy propose également un nombre d’édifices Art Déco importants. L’office du tourisme de la ville auvergnate leur consacre même une visite thématique.  Paris regorge aussi de pépites Art Déco et parmi les bâtiments les plus remarquables de la capitale figurent les cinémas Louxor et Grand Rex mais également le palais de Chaillot qui, heureux hasard, abritera une exposition dédié à l’Art Déco cet automne. Dans le domaine des immeubles d’habitation enfin, il y a un nombre important de bâtiments Art Déco dans l’ouest parisien (7ème et 16ème arrondissement, Neuilly-sur-Seine, Boulogne Billancourt).

 b5

En haut : l’entrée du Louxor et la poste de Vichy. En bas, le palais de Chaillot.

  

Plus d’informations :

Visite thématique Art Déco à Vichy : http://www.vichy-tourisme.com/visite_detail.htm?id_visite=10

Exposition Tamara de Lempicka à la Pinacothèque : http://www.pinacotheque.com/no_cache/fr/accueil/expositions/aujourdhui/tamara-de-lempicka.html

Exposition sur l’Art Déco à la cité de l’architecture et du patrimoine (au palais de Chaillot) : http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25226-art_deco.html

N’hésitez pas à vous rendre au Musée des arts décoratifs de Paris qui possède une très grande collection de pièces Art Déco. http://www.lesartsdecoratifs.fr/

 

Partager cet article
Repost0
9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 05:14

Le salon Maison&Objet 2012 vient de fermer ses portes, voici mes 10 coups de coeur de cette édition.

b1

 

Deux créations de Jacob+MacFarlane éditées chez Marcel By :

L’étagère Rain et la table basse Pool, toutes deux en pin massif.

 

b2

 

Plusieurs étagères fort jolies dont deux vrais coups de cœur :

A gauche : Quake d’Antoine Phelouzat chez Eno,

A droite : Alma, design Studio 63 chez Casamania.

 

b3

Maison et objet c’est aussi des accessoires pour la cuisine :

 

Planche à découper intégrant un tiroir pour mettre les déchets (Cut&Collect chez Joseph Joseph),

Bouteille isotherme disponible en de nombreux coloris très pop (Geo chez Normann Copenhagen).

 

b4

Peu d’assises m'ont réellement séduit, mis à part ces deux-ci :

A gauche : fauteuil Felt de Delo Lindo chez Ligne Roset (crédit photo : Deco-Design.biz) 

A droite : Dartagnan en bois et cuir de Tony Grilochez Haymann.

 

b5

 

L’un de mes plus gros coup de cœur : la suspension I.Rain de Thierry Gaugain chez Blackbody.

Moins poétique mais tout aussi captivant : le mécanisme apparent de la table à rallonge Astrolab de Roche Bobois.

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 06:20

Les bibliothèques sont un classique de l’ameublement domestique. Cependant, bien souvent leur design se fait oublier derrière la fonction… Voici une sélection pour qu’enfin le contenant soit à la hauteur du continu !

b1

Les abordables : Bibliothèque à la forte personnalité ne rime pas forcement avec prix stratosphérique. Les exemples les plus parlants se retrouvent chez Fly : Crazy, 5 modules à superposer selon l’envie (150€, en haut à gauche), Enoa, pour les amateurs de Ron Arad sans le sou (en haut au milieu, 70€), Akina 375€ (en bas à droite). Alinéa vend la Tadéa, bibliothèque dotée de quatre tiroirs (300€, en haut à droite), Ikea propose la classique et efficace Expedit pour 150€ (en bas à gauche). Non moins classique et efficace, la Cléo d’Habitat (en bas au milieu, 165€).

 

b2

Les colorées : La Klast de Vitra (8300€, en haut à gauche) joue le patchwork comme la Bocksey d’Habitat (1250€ en haut à droite) ou l’étagère Sistema de Cappellini qui, elle, est composable selon l’envie du client (en bas à gauche, prix selon composition). La Rubik d’Emmebidesign est une colonne disponible en de nombreux coloris (en haut au milieu, 770€ les trois cubes). L’étagère OneSnake est vendue en rouge ou en blanc chez LaCorbeille pour 170e (en bas au milieu). La Piola Pop de Rossana Orlandi joue le côté pixels colorés (5000€, en bas à droite).

 

b3

Les insolites : l’étagère Tangram de Daniele Lago se compose de sept modules reprenant les formes de ceux du jeu Tangram (en haut à gauche, à partir de 1100€ le module). Pourquoi une étagère serait un meuble mural, la bibliochaise combine bibliothèque et fauteuil (en haut au milieu, 4400€). La Bookworm de Ron Arad est une des plus célèbres bibliothèques insolites (en haut à droite, 400€). La fameuse Carlton d’Ettore, totem moderne (en bas à gauche, 11600€). Avec le couple de designers Convers, l’ours est une étagère comme les autres (étagère Joe en bas au milieu, 2600€). L’étagère Cloud des frères Bouroullec (700€ le module, en bas à droite).

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 08:03

L’Ameublement

Nous avons vu que Le Corbusier concevait ses unités d’habitation avec une vision globale de la vie moderne, construisant non seulement des logements mais également les infrastructures qui les entouraient.

Cette vision globale se retrouve également dans le cadre plus restreint de ses villas puisque la construction de ces dernières l’a poussé à s’intéresser au mobilier. Les créations d’Eileen Gray mais surtout de Charlotte Perriand vont le fasciner au point qu’il s’associera avec cette dernière en 1928. De cette union naitra une gamme complète de meubles où l’on retrouve la passion de Le Corbusier pour les lignes tendues. Le design simple dont les formes sont dictées par la fonction ne sont pas sans rapeller les principes du Bauhaus. Au rang des créations mondialement connues se trouvent les fauteuils LC2 et LC3 ainsi que la chaise longue LC4. L’attrait de la simplicité fonctionnelle se retrouve jusque dans le nom des meubles…

b4

Fauteuil LC2 et chaise longue LC4

La villa Savoye

Cette villa livrée en 1929 est souvent citée comme l’un des plus grands chefs d’œuvre de l’architecte français. Mais surtout, elle permet de comprendre un certain nombre de principes défendus par Le Corbusier.

Cette villa fut commandée par les Savoye (couple aisé dont le mari avait fondé la société de courtage d’assurance Gras Savoye) qui souhaitait une maison secondaire moderne. Ils laissèrent libre Le Corbusier pour la conception. Ainsi on retrouve les cinq idées fortes de l’architecte : les pilotis, le toit terrasse, le plan libre, la fenêtre bandeau et la façade libre.

La construction sur pilotis, autorisée par le béton armé qui permet de réaliser des surfaces planes de façon solide avec peu de points d’appui, isole la maison du sol humide et permet au jardin de continuer sous l’habitation. Les murs n’étant plus porteur et grâce au béton armé, les planchers se poursuivent en porte-à-faux et les façades sont libérées de tout rôle structurel permettant aux fenêtres de s’étirer en bandeau.

b5

b6

Partager cet article
Repost0